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Communication non verbale, Le visage : 50 muscles, 5 000 émotions !!! master cddf1f3b-3fad-48f5-ab22-3b5f7e265594 1617958498 Communication non verbale, Le visage : 50 muscles, 5 000 émotions !!! INTRODUCTION Saviez-vous que les expressions de colère, de joie, de peur, de dégoût, de tristesse et de surprise sont identifiées dans toutes les cultures, aussi différentes et isolées soient-elles ?. Un chiffre que nous citons souvent en accompagnement commercial. En communication, la communication non verbale intervient pour 93% : 55% pour les expressions faciales, et 38% pour des éléments para-linguistiques (voix, intonations, gestuelles, posture etc…). Le verbale ne représente que 7% de l'ensemble de notre communication !!!. CONTENU Extrait Article du courrier international (Charles Nevin). Regardez-vous dans un miroir. Longtemps. Qu’est-ce que vous voyez ? Non, pas seulement vos yeux, votre nez, vos dents et votre sourire. Ce que vous voyez, c’est un moyen exceptionnel de vous identifier. De prédire votre comportement, d’afficher vos émotions, le tout développé pendant six millions d’années. Et il contient également, si vous n’avez rien contre ce cliché, la fenêtre de votre âme. Regardez maintenant la personne juste à côté de vous. Un coup d’œil sur son visage, avec tout le talent et le jugement requis (également développés en six millions d’années), vous donnera une assez bonne idée de son sexe, de son âge, de son humeur, de son caractère, de sa santé, de sa fatigue …… et de son charme. Le visage compte plus de 50 muscles, capables de près de 5 000 combinaisons mimiques. Pour seulement 4 muscles dans le pouce. Comme tout le monde, vous savez sûrement qu’on a besoin de davantage de muscles pour froncer les sourcils que pour sourire. Mais saviez-vous que les expressions de colère, de joie, de peur, de dégoût, de tristesse et de surprise sont identifiées dans toutes les cultures, aussi différentes et isolées soient-elles ? Et saviez-vous que nous sommes capables de reconnaître les photographies de pas moins de 1 000 anciens camarades d’école jusqu’à quarante ans plus tard ? Etonnant, non ? Il est d’ailleurs tout aussi étonnant que notre époque, en fait, se soucie peu du visage. C’est peut-être à Freud qu’incombe la responsabilité de la fascination de ce siècle pour le mental. Freud ne s’intéressait pas au visage. Comparé à l’esprit, le visage est considéré comme un sujet indigne d’être étudié, pas assez complexe, d’une portée limitée et diffusant des messages peu fiables. Une technologie démodée, quoi. L’évolution du langage, de la puissance cérébrale et de l’intelligence artificielle a dévalué son importance. Que vaut donc le principal vecteur d’expression de nos émotions dans un monde de pensée rationnelle et de déduction cognitive ? Bon. Mais des recherches récentes sur des patients atteints de lésions cérébrales qui ont limité ou supprimé leur capacité à ressentir des émotions montrent qu’ils sont incapables de prendre de simples décisions dans leur vie quotidienne. A elle seule, l’information ne suffit pas à la prise de décision : l’émotion entre également en jeu. Il est donc clair que le visage a de beaux jours devant lui dans le domaine de la communication, même en tenant compte des abus dont il est victime de la part des maîtres ès mensonges, petits ou gros, et même dans un secteur de plus en plus dominé par des médias désincarnés comme le tentaculaire Web. Il faut sauver la face. C’est ce que va tenter Jonathan Cole, maître de conférences en neurosciences cliniques à l’université de Southampton et consultant clinicien à l’hôpital Poole, avec la publication de sa dernière étude, About Face [A propos du visage, MIT Press]. Les expressions sont-elles innées ou acquises ? Les émotions exprimées sur le visage sont-elles plus particulières et plus fondamentales que les autres ? Les expressions sont-elles effectivement la manifestation d’émotions ou plutôt des signaux censés avoir une portée sociale ? Est-on en colère ou affiche-t-on sa colère pour être sûr d’obtenir ce que l’on veut ? Sourions-nous quand nous sommes seuls ou seulement quand nous sommes en société ? Si nous sourions quand nous sommes seuls, est-ce parce que nous imaginons une compagnie ? Voilà les questions que pose Cole. Mais son objectif est d’aller plus loin : il veut souligner l’importance du visage en tant que source de l’individualité et du comportement social, qui nous distingue en tant qu’espèce. Il veut montrer comment le visage, par sa façon d’exprimer les émotions et par l’interprétation qu’il suscite de ces dernières, a permis notre exceptionnel développement social, individuel et collectif. Nous pourrions, par exemple, être aussi efficaces que les abeilles, aussi organisés que les fourmis ou aussi dociles que les moutons (Cole rappelle accessoirement que Mao avait interdit les miroirs). Mais pas avec notre visage humain. “En tant qu’espèce, écrit Cole, nous sommes caractérisés par nos capacités cognitives, par le raffinement de notre conscience, par le langage, par l’emploi d’outils et même par notre tendance à l’autodestruction. Mais nous sommes aussi uniques par le plus simple de nos comportements, ce besoin que nous avons de regarder le visage de l’autre. Cela révèle notre désir inné de pénétrer dans l’esprit des autres, ainsi que notre intense sociabilité. On pourrait pratiquement définir notre espèce par notre volonté de découvrir la vie, l’esprit, la pensée des autres.” Cette image est encore renforcée par l’étude des gens atteints de différentes formes de “perte de face” : les aveugles congénitaux ; ceux qui souffrent du syndrome de Möbius, ou incapacité de bouger les traits du visage ; les autistes, qui, du fait de leur condition, évitent de regarder le visage des autres pour ne pas être confrontés à des signaux d’humeur qu’ils ne sont pas en mesure de décrypter et qu’ils perçoivent comme une menace insurmontable ; les personnes défigurées ; celles qui ont perdu le contrôle de leurs muscles faciaux d’une autre façon, par hémiplégie ou paralysie. Le résultat des conversations avec ces gens était, en grande partie, prévisible : tous parlent d’aliénation, d’incompréhension, de souffrance. Mais certaines choses étaient imprévisibles. Le visage de “James”, un prêtre anglican, est immobile depuis sa naissance, mais il n’a entendu parler du syndrome de Möbius qu’à l’âge de 53 ans. L’échange qui suit est digne d’intérêt. Cole : “J’ai du mal à imaginer une joie, même passagère, sans sourire. Est-ce plus difficile pour vous de ressentir une joie extrême, de la tristesse ou même des humeurs passagères moins tranchées ?” James : “En fait, je me ‘pense’ content, ou triste, sans identifier véritablement le sentiment de joie ou de tristesse.” A l’en croire, par un curieux retournement, l’absence de visage limiterait la capacité à ressentir. On cherche à isoler le “gène facial” pour créer des visages sur commande Cole cite un passage de Darwin magnifique d’ambiguïté : “La libre expression d’une émotion par des signes extérieurs l’intensifie. D’autre part, la répression dans la mesure du possible de tout signe extérieur atténue nos émotions. Qui se laisse aller à des gestes violents accroîtra sa propre colère ; qui ne contrôle pas les signes extérieurs de sa peur connaîtra une peur plus grande encore ; et qui reste passif alors qu’il est submergé par le chagrin perd ses meilleures chances de recouvrer l’élasticité de son esprit.” Selon Cole, nous évitons de plus en plus tout contact visuel avec les autres dans les boutiques et dans les rues parce que nous sommes contraints de rencontrer beaucoup plus de gens que nous ne pouvons naturellement en supporter. Il est tout à fait possible que la popularité d’Internet s’explique précisément par ce qui semble être un handicap, à savoir son côté désincarné, son absence de visage et de voix. Le visage, une technologie démodée ? Aujourd’hui même, on cherche à isoler le “gène facial” afin de pouvoir créer des visages sur commande. La neutralisation du visage, que les usines à rêves et autres médias veulent imposer pour satisfaire le plus grand nombre, est en marche et elle semble impossible à endiguer. Les scientifiques attendent avec impatience le moment “où les équations reliant le visage au caractère pourront être déchiffrées avec exactitude. Il nous faudra le développement d’une technologie entièrement nouvelle d’analyse et de description faciale d’une puissance et d’une précision comparables à la science de la personnalité. Nous serons alors en mesure de nous prononcer avec certitude sur la relation entre le visage et le caractère.” Quel ennui ! Heureusement, Cole ne veut pas entendre parler de cet avenir. “J’espère que ces jours sont encore loin, parce que le visage et les expressions sont à l’origine de notre unicité et de notre individualité, ils interviennent autant pour masquer que pour révéler. Nous serions désarmés et exposés à toutes les menaces, si l’intimité que nous ne réservons qu’à quelques-uns étaient à la merci de tous. Le visage est source de fascination en partie par le mystère qu’il engendre et par les actes créatifs d’interprétation qu’il suscite de notre part.” LE PLUS En complément nous vous invitons à voir le documentaire «Coupez le son, le charisme en politique » réalisé par Mona Lisa Production (Contact Pierre-François Gaudry) que nous avons eu le plaisir d’accompagner à l’international. Un parallèle est également fait avec le comportement des animaux …. Surprenant (photo choisie). En conclusion : Quel perte et quel tristesse les outils de vidéos conférences !! Conseils industrie logicielle Recherche de logiciels