IPEV Rapport final 2019 Chapitre 3 : Entre salafisme, sectarisme et violence : les nouveaux visages de la radicalité La logique du salafisme : Make islam great again ! La logique du djihadisme : Muslim lives matter ! L’impact de la néo-communauté digitale Le djihadisme : une logique de contre-violence Conclusion & Recommandations Bibliographie CHAPITRE 3 Entre salafisme, sectarisme et violence : les nouveaux visages de la radicalité Le salafisme comme incubateur de violence ? Une question à démêler Si l’on considère la relation entre salafisme, sectarisme et violence dans le contexte de la violence djihadiste transnationale et globalisée, on retrouve le problème auquel de nombreuses parties intéressées sont confrontées (notamment des personnalités politiques, des chercheurs, des journalistes et des acteurs religieux) : la forte interaction entre le fondamentalisme religieux, la formation d’un imaginaire sectaire et radical et la légitimation d’un éthos violent qui nourrit une conception particulière du djihad comme une injonction de combattre toute personne ou tout groupe perçu comme ennemi de l’islam. Selon ce raisonnement, le salafisme provoque un positionnement sectaire en ce qu’il établit une distinction entre un groupe vu comme authentique et les autres communautés, discréditées en raison de leurs croyances religieuses et parfois présentées comme des ennemis politiques ou des cibles militaires. Ces relations causales se vérifient-elles à travers l’analyse de plusieurs pays situés en Europe, au Moyen-Orient, au Maghreb et dans le sous-continent indien ? Quels liens peut-on observer entre salafisme, radicalisme religieux et violence politique ? Devrait-on valider la théorie d’une relation de causalité, ou tout du moins d’un haut degré de porosité idéologique, sociologique et politique entre la socialisation salafiste et l’engagement djihadiste ? Responsable Mohamed-Ali Adraoui, Marie Slodowska Curie Fellow, Georgetown University, Washington Contributeurs Samir Amghar, chercheur associé, Université catholique de Lyon Fabio Merone, Chercheur au Middle East and North Africa Group, Université de Gand Marc Sageman, Chercheur indépendant, Washington Dominique Thomas, Institut d’études de l’Islam et du monde musulman, EHESS, Paris IPEV | RAPPORT FINAL