dgvs-2017 demo Le mot de Sandrine Salerno Conseillère administrative en charge de la solidarité internationale Cette année, la Ville de Genève a célébré les 50 ans de son action en matière de solidarité internationale. C’est en effet le 6 décembre 1966 que le Conseil municipal votait, à l’unanimité, une nouvelle ligne budgétaire dotée de 100’000 francs pour «l’aide aux pays en voie de développement». Une somme qui correspondait alors à environ un pour mille du budget municipal. Depuis cette date, la commune n’a cessé de s’engager pour un monde meilleur. Avec, au centre de son attention, la volonté de garantir que les financements publics répondent aux besoins des populations sur le terrain et produisent des résultats tangibles. A ce titre, la création de la Délégation Genève Ville Solidaire (DGVS) a représenté un jalon important. Elle en effet permis de mettre en place une équipe de collaborateur-trice-s spécialisé-e-s dans l’accompagnement et le suivi des projets, ainsi qu’une commission consultative, composée de plusieurs expert-e-s, qui conseille la DGVS dans l’utilisation du fonds et analyse les possibilités d’actions touchant aux priorités de la Ville. Tout au long de son cheminement, la Ville a aussi eu la chance de pouvoir collaborer avec la Fédération genevoise de coopération (FGC), s’appuyant sur son expertise et ses connaissances du terrain. Elle a tissé enfin des liens forts avec les associations genevoises, qui conçoivent des projets pointus avec leurs partenaires au Sud et les portent ici avec conviction. En 50 ans, la gestion de la solidarité internationale municipale s’est professionnalisée, a gagné en cohérence et en efficacité. Son volume s’est également accru, puisque la commune consacre actuellement 0.6% de son budget à ce domaine, soit un peu plus de 5 millions de francs. Et des thématiques fortes se sont affirmées au fil des ans, comme les droits humains (22% des fonds en 2017) et l’environnement (16%), en lien avec la particularité de l’écosystème associatif genevois. Et demain ? L’état du monde ne laisse nullement augurer la disparition prochaine de la solidarité internationale. Chaque jour, à travers le monde, des centaines de millions de personnes sont confrontées à des crises sanitaires, à des catastrophes climatiques et à des conflits meurtriers. Chaque jour, des femmes, des hommes et des enfants souffrent des conséquences d’une répartition profondément injuste des richesses. Dans ce cadre, la solidarité internationale relève plus que jamais de notre responsabilité de ville prospère à l’égard des collectivités en lutte pour leur survie et leur développement. Elle s’inscrit également dans l’héritage séculaire et l’identité même de notre ville, à la fois siège de nombreuses organisations internationales et non gouvernementales, mais également cité ouverte et multiculturelle qui accueille de très nombreuses communautés étrangères, qui cultivent toutes à leur manière des liens avec leur pays d’origine. Elle traduit enfin une certaine relation avec le reste du monde; elle est l’expression de notre conscience de l’unité de l’humanité. Demain, il s’agira donc de continuer à travailler pour que Genève demeure une ville solidaire. Et qu’elle atteigne, enfin, le seuil symbolique des 0.7% de notre budget dédié à ce domaine ô combien important.