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Tarifs hospitaliers 2025 : L’équité ne se décrète pas, elle se prouve, à commencer par le financement de l’accord salarial 1743080790 Communiqué de presse Paris, le 27 mars 2025 Tarifs hospitaliers 2025 : L’équité ne se décrète pas, elle se prouve, à commencer par le financement de l’accord salarial attendu par les 170 000 professionnels de santé du secteur L’affirmation du ministère de la Santé autour d’une équité tarifaire qui serait « acquise » entre hospitalisation publique et hospitalisation privée constitue sans doute un exercice réussi de communication. Elle ne passe pas, hélas, l’épreuve des faits et de la démonstration. C’est notamment dans le domaine social que l’écart entre les annonces et les besoins effectifs pour mettre en place une politique salariale ambitieuse au bénéfice des professionnels du secteur privé, est le plus grand. Et clairement, le compte n’y est pas ! NON, les tarifs annoncés ne sont pas à la hauteur des difficultés des établissements de santé et font fi des engagements pris par le Gouvernement Le Gouvernement a annoncé lundi une hausse de 0,5 % des tarifs hospitaliers pour 2025 pour les secteurs public et privé. Dans les faits, cette hausse est en trompe-l’œil car elle ne crée aucune ressource nouvelle. L’inflation, estimée à 1,5% dans la construction de l’ONDAM hospitalier, n’est pas prise en compte et le passif de son sous-financement demeure très lourd : un milliard d’euros d’inflation sans compensation sur ces trois dernières années, mettant les établissements de santé privés dans le rouge dans une proportion sans précédent : 45% sont en déficit en 2025, contre 29% en 2022. Les engagements pris par le Gouvernement ne sont donc pas respectés. L’application de la suppression du coefficient visant à neutraliser l’impact des allégements fiscaux et sociaux (CICE), pourtant dûment promise, est tronquée de façon injustifiable pour l’année 2025, amputant les ressources du secteur privé de 43M€ ; ce, alors même qu’un décret du 31 décembre 2024 est venu clairement acter cette suppression. Le fossé entre l’engagement de soutenir le secteur hospitalier dans toutes ses composantes et la réalité des arbitrages rendus a une conséquence majeure : l’impossibilité de conduire une politique salariale digne de ce nom pour des professionnels de santé qui le méritent et qui l’attendent. NON, la promesse sociale faite par le Gouvernement aux professionnels de santé du secteur privé n’est pas tenue Le ministère annonce un montant de 80M€ pour financer l’accord de revalorisation salariale des professionnels du secteur privé, dit « avenant 33 ». De surcroit, ce montant est susceptible d’être requestionné en 2026, créant une insécurité dans un contexte d’instabilité politique. Cette annonce plonge les acteurs du secteur dans l’incompréhension, alors que le cadre d’une politique sociale ambitieuse avait été clairement posé et exposé : en sus de la contribution substantielle des établissements de santé, qui portent 53% du coût total, le montant indispensable pour parvenir à financer l’application de l’accord est de 140 M€.